Le texte de nouvelle Constitution qui vient d’être plébiscité : taux de participation de plus de 53% et victoire du « Oui » (près de 92%) sur le « Non » (8,20%), texte soumis à la Cour constitutionnelle pour compétence, avant sa promulgation par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ouvre de nouvelles perspectives dans tous les domaines au Gabon.
Pourvu que l’on veille scrupuleusement à son respect sur certaines dispositions fondamentales comme la durée et le nombre de mandats présidentiels, la succession, le foncier et bien d’autres qui donnent envie d’être citoyen d’un « État de droit », la nouvelle Constitution qui devrait désormais régir la vie socio- politico- économique du pays est une qui fait évoluer le Gabon non seulement aux yeux de l’opinion nationale, mais aussi internationale. Suscitant encore des doutes, il y a quelques lunes, quoique clairement détaillée, celle- ci a fini par être crue par le grand nombre au point de susciter une forte adhésion. Ce qui n’est pas peu dire, surtout lorsqu’on y insère les conditions de préparation, d’organisation et le satisfecit des observateurs internationaux aux autorités de la Transition en tête desquelles le général Oligui Nguema pour le respect du chronogramme de la période d’exception observée depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba, le 30 août 2023.
Avancée notable !
Il fallait passer par cette période charnière du Référendum pour voir le ciel, plutôt que de s’obscurcir devant les populations qui attendent avec impatience le retour à la normalité avec tout ce que cela implique de réprofilage au sommet des Institutions à travers l’organisation d’élections présidentielle et législatives, pour voir le ciel, disions- nous, s’éclaircir, sachant que le temps n’est plus au doute et que les eaux troubles sont à jamais derrière. Ce retour à l’ordre constitutionnel a ceci de particulier qu’il profite, bien sûr, aux Gabonais, mais aussi à leur pays dont on sait quels supplices il a subi auprès de la Communauté sous- régionale (CEEAC par exemple) et internationale (UA notamment) après le « coup de libération » qui mit un terme au régime d’Ali Bongo Ondimba, vieux de 14 ans. On peut donc logiquement penser que le train est à présent à la gare et qu’il n’attend plus que le signal de la locomotive pour tracter les wagons vers la gare prochaine de l’espoir. Car, avec la rectitude avec laquelle agissent les piliers de la Transition, il est fort à parier que le Gabon redorera son blason et redeviendra le « pays fréquentable » et « l’élève exemplaire » qu’il a de tout temps été, en dépit de la conjoncture. Ce qui, vous vous en doutez, sera sanctionné par de très bons points qui lui vaudront assurément d’être à nouveau et partout éligible. C’est le souhait le plus fervent de ses fils qui attendent impatiemment la suite des évènements pour applaudir vivement et sincèrement.
Jérémie- Gustave Nzamba