La Direction Générale de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) a réagi à la décision du Syndicat des Pharmaciens de suspendre la dispensation des médicaments aux assurés, une annonce qui a suscité des inquiétudes au sein de la population gabonaise.
Dans un communiqué officiel, la CNAMGS rappelle que des discussions avaient été engagées avec le syndicat des pharmaciens jusqu’au 17 décembre 2024. Le Directeur Général par intérim, Dr Mélina Marie NKOLE ABOUGHE épouse COMLAN, a réaffirmé la volonté de l’institution de régulariser la dette de la CNAMGS vis-à-vis des pharmacies et d’assurer la continuité du service aux assurés.
La CNAMGS assure travailler avec les plus hautes autorités pour garantir la pérennité du service et invite les assurés à la patience. Elle se dit déterminée à maintenir un dialogue constructif avec les pharmaciens afin de trouver une issue favorable à cette situation.
Une crise symptomatique d’un problème structurel ?
La suspension de la dispensation des médicaments aux assurés met en lumière un problème récurrent dans la gestion du système de santé gabonais : l’accumulation des dettes envers les prestataires de services médicaux. Ce n’est pas la première fois que les professionnels de santé expriment leur mécontentement face aux retards de paiement de la CNAMGS.
Si la CNAMGS s’efforce aujourd’hui de rassurer la population et de trouver des solutions, cette crise pose une question plus large : celle de la viabilité financière du système d’assurance maladie au Gabon. La répétition des tensions entre la CNAMGS et les prestataires de santé témoigne d’un modèle économique fragile, nécessitant une réforme en profondeur pour garantir un accès durable aux soins pour les Gabonais.
Au-delà du remboursement de la dette, la CNAMGS devra probablement revoir son mode de financement et sa gestion budgétaire afin d’éviter que de telles interruptions ne se reproduisent. Dans un contexte où l’accès aux soins reste un enjeu majeur, la question est désormais de savoir quelles mesures concrètes seront prises par les autorités pour stabiliser durablement le système.
A.A.L