Les jeunes Panthères du Gabon ont vécu une soirée cauchemardesque ce samedi lors des éliminatoires de la Coupe du Monde Féminine U17. Opposées à l’Afrique du Sud, elles se sont inclinées sur le score écrasant de 12-1 à la mi-temps avant de devoir abandonner la rencontre en raison d’une série de blessures.
Dès l’entame du match, la situation semblait déjà dramatique pour la sélection gabonaise. Huit joueuses, pourtant convoquées pour cette rencontre, ont été déclarées inéligibles par les organisateurs. La raison ? Elles sont nées en 2011, alors que la compétition est réservée aux joueuses nées entre 2008 et 2010. Une erreur de gestion qui a contraint le Gabon à débuter la rencontre avec un effectif réduit.
Face à une équipe sud-africaine nettement mieux préparée, les Panthères n’ont pas résisté longtemps. En seulement 45 minutes, elles ont concédé douze buts, n’inscrivant qu’un seul but d’honneur.
Si le score à la pause était déjà un véritable camouflet, le pire était encore à venir. Avec six joueuses blessées, l’équipe gabonaise ne pouvait plus aligner un effectif réglementaire pour poursuivre le match. L’arbitre a donc interrompu la rencontre, scellant ainsi l’élimination du Gabon dans des circonstances honteuses.
Ce fiasco dépasse largement le cadre sportif et met en lumière une gestion déplorable du football féminin gabonais. Chaque année, la FIFA alloue des fonds importants pour structurer et encadrer cette discipline, mais les résultats restent inexistants. Où va cet argent ? Pourquoi l’encadrement des jeunes joueuses est-il aussi amateur ?
Ce nouvel épisode tragique vient s’ajouter à une longue liste de défaillances administratives et de mauvaise gouvernance du football gabonais. En plus d’une préparation insuffisante, cette sélection a été victime d’une erreur grave dans le choix des joueuses, témoignant d’un manque de rigueur et de professionnalisme.
Alors que d’autres nations africaines progressent et investissent dans leur football féminin, le Gabon continue d’accumuler les humiliations. Cette débâcle doit être un électrochoc pour les autorités sportives du pays. Une réforme en profondeur de la gestion du football féminin en particulier et du football en général s’impose au risque de voir à chaque fois le nom du pays être humilié de la sorte.
Le football gabonais mérite mieux. Les jeunes joueuses méritent mieux. Et les supporters gabonais, eux aussi, méritent mieux.
A.A.L