Depuis son accession à l’indépendance, le Gabon qui a pourtant multiplié les expériences pour sortir de sa trop grande dépendance vis- à- vis de l’étranger pour nourrir ses populations, éprouve d’énormes difficultés à assurer l’indépendance alimentaire à ces dernières. D’où l’engagement pris par le président de la Transition et le CTRI, de ne pas en faire une fatalité.
La preuve, la reprise des activités d’élevage de bovins, de poissons et de volaille, notamment à Ndendé dans la province de la Ngounié (sud du Gabon) et à Ntoum (une quarantaine de kilomètres de Libreville, capitale du pays). Il va sans dire que tout cela est fait à dessein car il s’agit, au- delà de nourrir à moindre coût les Gabonais, de faire faire des économies à l’État qui dépense annuellement entre 300 et 400 milliards de francs CFA d’importation de produits alimentaires, ajouter à cela ceux qu’il subventionne à l’instar du riz que l’on cultivait pourtant avec succès dans les années 70 encore dans certaines provinces gabonaises dont la Nyanga et l’Estuaire. Il ne faut surtout pas perdre de vue que cet engagement politique du général Brice Clotaire Oligui Nguema vise également à résorber le chômage dont la courbe est ascendante dans son pays depuis de nombreuses années que la tendance est maintenue. Exemple patent allant dans le sens de la lutte contre ce phénomène grandissant, inquiétant et déshumanisant : l’implication sollicitée de la jeunesse par les autorités de la Transition qui ont commencé par envoyer une cinquantaine de jeunes en formation au Brésil, pour ne citer que ce cas, dans le but non seulement d’apprendre les techniques et pratiques d’élevage, mais aussi de les familiariser avec le cheptel.
Maintenant que la dynamique est lancée, gageons qu’elle ne fera pas long feu et qu’elle ne mourra pas à l’étape expérimentale, que les commis à la tâche feront preuve de bon sens, de professionnalisme et de patriotisme, que les initiateurs du projet ne se montreront pas distants d’eux et que les Gabonais consommeront à moindre coût la viande élevée chez eux par des concitoyens.
Jérémie- Gustave Nzamba