Les populations de Libreville, les plus nombreuses du Gabon, se sont, samedi 3 mai 2025, réveillées dès le premier chant du coq, décidées, pour la plupart, de gagner le stade de l’amitié sino-gabonaise d’Akanda, assister à la cérémonie d’investiture du tout nouveau président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema.
Ce dernier, élu avec 94,85% des suffrages lors de l’élection présidentielle du 12 avril dernier, a le devoir d’apporter des changements notables sur les plans politique, institutionnel, social et économique, mais aussi d’améliorer les conditions de vie des Gabonais les sept prochaines années, mais tout commence par la gestion de l’immédiat, c’est-à-dire la période allant du 3 mai 2025 à la fin de l’année, une période que d’aucuns n’hésitent pas de qualifier de test. Mais, déjà, l’on peut considérer que le Gabon s’engage certainement sur une voie nouvelle qui devrait, pour sa crédibilité, contraster avec les anciennes gouvernances, non pas que celles-ci n’aient connu que des faiblesses, mais plutôt parce que le Gabon d’après le 30 août 2023 doit, plus qu’avant, donner des gages de sécurité et d’assurance pour qu’enfin les Gabonais se considèrent comme citoyens à part entière.
Comme un challenge !
Si les actes qui suivent doivent sonner la fin du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le retour des Forces de Défense et de Sécurité là où elles doivent être opérationnelles et l’établissement de la Démocratie, ils peuvent être interprétés, ces actes, comme ceux constituant une période charnière dans la vie de la République. Ce pourquoi, le désormais ancien président de la Transition doit se mettre en tête que maintenant le temps des difficultés a commencé et que, lui, comme l’on le considérait pour Ali Bongo Ondimba, n’a pas droit à l’erreur parce qu’en réalité enfant du sérail dès lors que, lui, mieux que nombre de ses compatriotes est au parfum de tout ce qui tourne autour de la gouvernance du pays. Le Gabon est un dans lequel la majorité des citoyens se plaint de la gestion aussi bien politique, économique, la corruption et les détournements des deniers publics qui sont légion, point n’est besoin d’y insister, sont souvent dénoncés, social, les conditions de vie et le panier de la ménagère sont souvent décriés, culturel, de quelle culture parle-t-on dès lors que les dépositaires ou les acteurs du domaine n’ont pas cessé de se plaindre, et sportif, tout le monde est d’avis que le pays se cherche encore sur ce plan pourtant très important pour avoir des ramifications avec la politique, la diplomatie et même l’économie.
Jérémie-Gustave Nzamba