De nombreux Gabonais ont été certainement surpris par le dernier classement mondial de l’organisation « Reporters sans frontières » (RSF), favorable au Gabon qui gagne 12 places et se classe ainsi à la 105ème cette année, bien mieux que l’an dernier où le pays figurait à la 117ème place.
De quoi dire que le professionnalisme des journalistes tant décrié a connu de nettes améliorations qui de plus en plus mettent les professionnels à l’abri des interpellations ou de poursuites judiciaires quand ils ne sont pas purement et simplement victimes de règlements de compte. Il faut également reconnaître le travail de veille des autorités à travers des organes de régulation tels la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui rappelle au quotidien aux journalistes, l’observation des règles déontologiques, éthiques et celles contenues dans le Code de la Communication et la Charte des droits et devoirs des journalistes en République gabonaise, affaire de pairs. Force est de reconnaître que ces efforts conjugués, c’est- à- dire ceux fournis et par les professionnels, eux- mêmes, et par les autorités ont permis d’arriver à des résultats encourageants qui viennent démontrer à suffisance et si besoin était que le Gabon est plutôt un bon élève en matière de respect des principes régissant la liberté de la presse.
Tout cela, le pays le doit à plusieurs facteurs: il y a qu’il a depuis les années 90, instauré le pluralisme médiatique qui nous fait observer une floraison de titres, de radios, de télévisions, de médias en ligne qui ont chacun sa ligne éditoriale et offrent une diversité de tons et d’opinions représentatifs de la société. Autre facteur, et non des moindres, la reconnaissance dont jouissent les hommes de presse de pratiquer un métier certes encadré, mais qui leur offre moult libertés à commencer par celle concernant l’accès à l’information et le secret des sources qui faisait encore débat, il y a quelques lunes, mais dont on se demande dans quel tiroir il a fini par sommeiller. Nous aurons du mal à passer sous silence, la bataille juridico- politique sur la dépénalisation des délits de presse qui ont par le passé conduit à des privations de liberté. Les réclamations des hommes de presse qu’ils veulent voir aboutir vont dans le sens de l’annulation des lois, si lois il y a, autorisant des poursuites pour injure, diffamation, calomnie et autres délits de presse que l’on veut voir sanctionnés par des amendes par exemple. Le Gabon, pays dans lequel les autorités sont sans cesse à l’écoute des populations, est de ceux dans lesquels on peut toujours espérer qu’il n’y aura pas problème sans solution. Ce que l’on peut avancer, c’est que le pays ne compte à ce jour pas de journalistes emprisonnés ou d’interpellations abusives. Ce qui fait dire qu’on est sur la voie royale.
Jérémie- Gustave Nzamba