Le CTRI en guerre contre les élèves soulards et des barmen véreux. C’est ce qui ressort de l’une des récentes communications du ministre de la Présence de la République, porte-parole du CTRI, le Colonel Ulrich Mafoumbi Mafoumbi, notamment la fermeture des bars installés aux abords des établissements scolaires doivent être fermés aux heures des cours et dont des apprenants et des tenanciers desdits bars en courent des lourdes peines pénales.
C’est la décision prise dernièrement par le Comité pour la transition et des institutions (CTRI) et relayée par le gouvernement de la transition via des ministères de la Justice et de l’Éducation nationale. Mais la décision certes est louable et applaudie par plus d’un. Mais, il n’en demeure pas moins de se poser la question de savoir si la mesure en question prise par les autorités de la transition ne porterait-elle pas de plusieurs griefs ? Lorsqu’on sait que la consommation d’alcool et de cigarettes est interdite aux mineurs en République gabonaise. Dans tous, l’utile serait de jeter un regard sur le rétroviseur, l’on en arrive à la conclusion que des dispositions réglementaires y relatives ne sont pas nouvelles et des différents gouvernements qui se succédés à la tête du Gabon les ont évoquées mais en vain. Pour être un peu plus clair, ces lois ont été prises auparavant mais sans être traduites en actes concrets. Encore moins respectées. A cela ,il est également important de signaler que la mesure prise par des autorités de la transition vient à point nommé où l’insécurité devient de plus en plus grandissante en milieu scolaire. Mais, l’on s’interroge sur le suivi et surtout l’applicabilité de ladite mesure. Là est tout le problème.
Pourquoi ériger de telles lois sans veiller au gré et au suivi ? De cette interrogation, collerait-on la faiblesse de l’appareil judiciaire de notre pays. Aujourd’hui, le gouvernement de la transition revient sur les traces des gouvernements du passé. L’on est tenté de se poser la question de savoir si ce gouvernement pourra-t-il changer la donne ? Est-ce cette fois-ci le gabonais peut faire confiance à la justice en cette période transitoire ? Autant de questions que bon nombre d’observateurs se posent avec acuité. Tout compte fait, la loi a parlé et on ne peut pas dire que la nouvelle-ancienne mesure ne tombe pas dans des oreilles des sourds. « Toute personne qui incite un mineur à la consommation des boissons alcoolisées ou aux produits stupéfiants est punie de trois ans d’emprisonnement ferme et 5 millions de FCFA d’amande ou plus » martelait le porte-parole du CTRI dans l’extrait de sa communication. Voilà ce est qui dit. Les concernés sont prévenus. Entre autres, les partenaires sociaux, des opérateurs économiques exerçant dans ce secteur d’activité, les parents d’élèves et des chefs d’établissements . Chacun à son niveau doit jouer sa partition. Mieux ils doivent davantage sensibiliser les cibles pour le bonheur de tous. En cas de récidive ,les contrevenants feront face aux représailles. Pour une petite histoire, un père de famille croupit sa peine à la maison d’arrêt de Franceville le fait d’avoir donné un verre d’alcool à son enfant dans un bar. Les faits s’étaient déroulés l’an dernier. Cette rigueur doit être continuelle avec les militaires afin que toux ceux qui envisageraient d’aller à l’encontre des dispositions y relatives paient les mêmes conséquences.
En attendant, les yeux sont rivés du côté du CTRI. Car, le Gabon est l’un des rares pays du continent où l’on retrouve des bistrots aux alentours des écoles. La sensibilisation et le suivi de telles mesures doivent être de mises. Toutefois, l’on saurait tout reposer sur la loi. Plutôt au corps enseignant ainsi des principaux concernés qui sont des élèves. Pour l’heure ces élèves peuvent d’ores et déjà mettre un peu d’eau dans leur vin et de se ressaisir. D’autant plus que la réussite d’un élève demande de la discipline et de la rigueur dans le travail.
Juslin Engongha